0024-MAG24 Dec - Flipbook - Page 19
PROFIL LINKEDIN
tinyurl.com/linkedin-Jetton
© Interpol
Services secrets du département américain de la Sécurité intérieure. Et je sais que l’informatique quantique
était déjà un sujet de premier plan au sein de l’organisation sous l’impulsion de plusieurs pays membres.
Une analyse est nécessaire pour connaître les problèmes
quand cette technologie deviendra une réalité.
Neal Jetton, directeur de l’unité dédiée au cybercrime d’Interpol,
revient sur les dé昀椀s de l’agence à l’heure des évolutions
technologiques comme l’IA ou le quantique.
recueillons des renseignements. Dans ce cadre, nous
disposons de partenariats importants avec le secteur
privé qui fournit des informations lorsqu’un incident
majeur se produit ou lorsqu’il voit quelque chose d’intéressant. Les sociétés nous les fournissent et nous les
envoyons aux autorités judiciaires.
Vous avez mentionné des technologies
telles que l’IA. Avec l’essor de l’IA générative,
l’écart entre les « bons » et les « méchants »
se creuse-t-il ? Les cybercriminels ont-ils
une longueur d’avance ?
N. J. : Les cybercriminels vont toujours chercher des
vulnérabilités et ils vont utiliser n’importe quelle technologie émergente pour les exploiter. Mais je ne pense
pas que par dé昀椀nition, quelque chose d’aussi puissant
que l’IA soit nécessairement mauvais. Il existe tellement
d’applications très positives. Et c’est à nous de regarder vers l’avenir et de garder une longueur d’avance sur
les criminels. Pas seulement pour être sur la défensive,
mais pour passer à l’o昀昀ensive et rendre les opérations
et les applications des forces de l’ordre beaucoup plus
e昀케caces. Donc, pour revenir à la question, en général, la
technologie n’est ni bonne ni mauvaise. C’est une question de savoir comment elle est utilisée.
Pensez-vous que la collaboration à la fois
publique et privée est essentielle ?
N. J. : Aucune agence, aucun pays ou aucune entreprise
ne peut lutter seul contre la cybercriminalité internationale. Il faut un e昀昀ort d’équipe et cela nécessite une collaboration entre les forces de l’ordre et le secteur privé.
Nous devons également réunir les décideurs politiques
et les stratèges autour de la table des négociations a昀椀n
de résoudre ce problème. Il n’existe pas de stratégie universelle pour lutter contre la cybercriminalité, il est donc
essentiel d’utiliser le pouvoir du collectif et de ré昀氀échir
à la manière dont nous envisageons la cybercriminalité
et la capacité avec les autorités et nos compétences de
rendre plus di昀케cile l’action des « méchants ». Les partenariats sont au cœur de l’action d’Interpol. Par exemple,
nous avons un accord appelé Gateway avec des partenaires qui nous fournissent des informations que nous
pouvons ensuite partager avec les services de police.
D’un autre côté, je disais que nous avons 196 pays au sein
de l’agence. Nous sommes conscients que nous ne pouvons
pas lutter contre cette situation séparément, ou tous en
même temps, car il existe de nombreuses di昀昀érences. [Lire
l’intégralité de l’entretien sur lemondeinformatique.fr]
APPROFONDIR
ÉCOUTER EN LIGNE
Podcast
tinyurl.com/podcast-interpol
Et maintenant que nous entrons dans l’ère
de l’informatique quantique, quel impact
cela aura-t-il sur la cybersécurité ?
N. J. : Ce n’est pas mon domaine d’expertise, mais cela
fait l’objet d’une étude. Avant mon poste actuel, j’étais
déjà membre d’Interpol en tant que représentant des
LIRE EN LIGNE
Article
tinyurl.com/article-interpol
19