0024-MAG24 Dec - Flipbook - Page 55
De plus, dans le monde occidental, les projets à grande
échelle peuvent prendre une décennie ou plus pour être
achevés en raison de nombreuses exigences liées aux permis, aux restrictions, aux droits de passage et aux facteurs
environnementaux. « Le problème central qui devrait
concerner les dirigeants des entreprises technologiques
est notre incapacité à construire », a noté Josh Smith,
responsable des politiques énergétiques à l’Abundance
Institute. « Un avenir plus propre ne sera possible qu’en
accélérant le rythme. »
En regardant vers l’espace, Lumen affirme avoir développé une série de conceptions conceptuelles et
n’avoir découvert aucun « obstacle insurmontable ».
« Les centres de données orbitaux permettent de débloquer des clusters de nouvelle génération d’une ampleur encore jamais vue sur Terre, avec une production
d’énergie atteignant les gammes de gigawatts », note
la société. « Les centres de données de qualité spatiale
seront attrayants pour les organisations qui entraînent
des modèles d’IA très grands, qui pourraient largement
dépasser en taille ceux entraînés dans des centres de
données terrestres. »
Des coûts « d’un ordre de grandeur » inférieurs
Les centres de données orbitaux fonctionneront grâce à
« une énergie solaire abondante sans batteries », souligne
Lumen Orbit, utilisant une énergie solaire disponible
24h/24 et un refroidissement passif sans être perturbés par les cycles jour/nuit ou les conditions météorologiques. Cela permet des « coûts marginaux d’énergie
bien inférieurs », écrit la société. Par exemple, un seul
cluster de 40 MW exploité pendant dix ans dans l’espace
coûterait 8,2 millions de dollars (5 millions pour le lancement ; 2 millions pour le réseau solaire ; et 1,2 million
pour 1 kilogramme de protection par kilowatt de calcul,
avec un coût de lancement de 30 dollars par kilogramme).
Un système terrestre, en revanche, coûterait 167 millions
de dollars sur une période de dix ans, en tenant compte de
facteurs tels que le matériel, le refroidissement, l’utilisa-
© SL
existantes atteignent typiquement 100 mégawatts (MW),
tandis que certaines visent 1 GW. Les fermes solaires
terrestres aux Etats-Unis atteignent un facteur de capacité médian — soit la quantité d’énergie qu’elles génèrent
par rapport à leur capacité maximale potentielle — de
seulement 24 %. Les projets solaires dans les régions
tempérées obtiennent des résultats encore moins bons,
générant généralement moins de 10 %.
tion de l’eau et l’alimentation de secours. Cela représente
un coût environ 20 fois supérieur à celui d’un centre de
données en orbite. Le principal coût de ce projet reste cependant le lancement de ces modules informatiques. Mais
Lumen Orbit souligne que les prix baissent avec l’arrivée
de véhicules de lancement réutilisables, économiques et
capables de soulever de lourdes charges. « Combiné avec
la prolifération des réseaux en orbite, le moment pour
cette opportunité est idéal », note la société.
Considérations de conception
pour les datacenters orbitaux
La majorité de la surface d’un centre de données orbital sera constituée de panneaux solaires de dimensions
carrées d’environ 4 km (3280,84 pieds) sur 4 km, selon
Lumen Orbit. Il s’agira de cellules à film mince utilisant
des plaquettes de silicium et des boucles de refroidissement. La société souligne également qu’il est important
que les centres de données orbitaux soient modulaires,
ou capables d’être amarrés et désamarrés de manière
indépendante, de sorte que chaque élément puisse évoluer en fonction des besoins. [Lire l’intégralité de l’article
sur lemondeinformatique.fr]
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