0024-MAG24 Dec - Flipbook - Page 60
FOCUS
Gestion des données
PRÊTS POUR
L’HYPERAGRÉGATION
DES DONNÉES ?
L’idée d’intégrer des données recueillies à partir de sources multiples n’est guère nouvelle, mais
l’intérêt pour la transformation numérique et l’IA pousse les entreprises à s’y atteler à nouveau.
David Linthicum, IDG NS (adapté par Jean Elyan)
’hyperagrégation des données permet de collecter, d’intégrer et de traiter de gros volumes de données provenant de sources multiples. Cette
méthode peut tirer des données de
plateformes cloud et de systèmes
sur site pour créer un ensemble de
données unifié et complet. L’objectif
est de renforcer la visibilité des données, et donc d’améliorer la prise de décision, l’analyse et l’efficacité opérationnelle. Alors que les entreprises repoussent les limites
de la transformation numérique, la compréhension et
l’exploitation de l’hyperagrégation des données pourraient débloquer une valeur commerciale sans précédent. L’hyperagrégation des données vise à créer un
écosystème de données homogène qui fonctionne harmonieusement avec les objectifs de l’entreprise. La tendance est en train de s’imposer, car les données et leur
visibilité permettent de prendre de meilleures décisions,
et qui dit meilleures décisions, dit valeur ajoutée pour
l’entreprise. Qui l’aurait cru ? Pratiquement tous ceux
qui travaillent dans l’IT d’entreprise.
L
Utiliser l’abstraction
L’efficacité de l’hyperagrégation des données dépend
majoritairement de l’infrastructure et des technologies qui
la soutiennent, ce qu’on appelle couramment middleware
ou intergiciels. Les plateformes cloud sont conçues pour
gérer et traiter d’immenses volumes de données. J’en ai
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parlé dans mes interventions sur la complexité du cloud
et la gestion de la complexité du cloud. L’abstraction est
l’un des principaux moyens de surmonter la complexité du
cloud et des données. Les entreprises peuvent rationaliser les opérations, la sécurité, la gouvernance et la gestion
de la configuration en déployant une couche d’abstraction sur les plateformes cloud. Cette couche d’abstraction
améliore non seulement l’intégration des données, mais
réduit aussi les complexités liées au multicloud, comme
les silos de données et l’interopérabilité.
Une interface commune permet de traiter des structures de données très complexes et mal conçues, quel
que soit l’endroit où elles existent. Cette idée, qu’on
appelle aussi virtualisation des données, n’est pas nouvelle. J’ai commencé à m’y intéresser dans les années
1980. L’automatisation de l’approvisionnement et de la
gestion des clouds a révolutionné la façon dont les entreprises peuvent traiter les données. Grâce au provisionnement automatisé, les entreprises peuvent accéder à
des ressources de calcul à la demande, en faisant évoluer
leurs opérations verticalement ou horizontalement sans
nécessiter d’investissements initiaux dans l’infrastructure. Cette agilité est cruciale pour les entreprises qui
cherchent à utiliser tout le potentiel de l’hyperagrégation des données en obtenant rapidement des informations sur les données ou les données agrégées.
On peut se demander pourquoi le concept d’abstraction,
qui existe depuis des décennies, même si son nom était